La première réponse est que, par rapport à d’autres pays, les femmes italiennes ont de faibles connaissances financières et il existe également une différence importante entre elles et les hommes (entre 10 et 20 points de pourcentage). La seconde, non moins importante, est que les femmes sont tout à fait capables de gérer leur propre argent, même si elles pensent souvent le contraire. Elles sont plus prudentes et convaincues de ne pas être à la hauteur et plus soumises à ce qu’on appelle « l’anxiété financière », se sentant mal à l’aise dans la prise de décisions économiques, car elles sont plus conscientes que les hommes de ne pas en savoir assez. Elles délèguent à d’autres ce qu’elles pourraient faire de mieux : en effet, plus de 60 % des femmes parviennent presque toujours à respecter le budget fixé contre un peu plus de 40 % des hommes. Les femmes sont également moins enclines à s’endetter et lorsqu’il s’agit de décider comment investir, elles préfèrent s’informer et s’appuyer sur les conseils d’un professionnel. Pourtant, seuls 25 % des Italiens prennent des décisions financières au sein de la famille.

Cela explique également ce que l’on appelle l’écart entre les sexes en matière de connaissances et de compétences financières ainsi que l’écart en matière d’emploi et de salaire : moins de 50 % des Italiens ont un emploi et gagnent 18 % de moins que les hommes. Les femmes disposent donc de moins de ressources disponibles mais aussi, en temps de crise, d’une situation plus précaire : en décembre 2020, sur 101 000 emplois supprimés, 99 % étaient occupés par des femmes.

Des préjugés ont existé et existent toujours même si un changement radical est en cours dans le monde du travail. un monde qui change non seulement technologiquement mais aussi culturellement et qui semble briser le « plafond de verre », une métaphore qui explique l’impossibilité pour les femmes d’accéder à des postes importants dans le secteur des entreprises.

Aujourd’hui, les femmes doivent être les protagonistes de cette évolution vers l’égalité des sexes, elles doivent saisir toutes les opportunités d’emploi et exiger les mêmes niveaux de rémunération que les hommes.

En 2020, il y avait 1,3 million d’entreprises dirigées par des femmes en Italie, soit environ 22 % du total, en augmentation au cours des 5 dernières années de 2,9 %, contre 0,3 % pour celles des hommes.

Le chemin est long, mais chacun de nous a la possibilité de contribuer au changement et le projet Women in the Square est là pour cela.